Voiliers

pour Paul Éluard

Ni ceci, ne celà. Ni les feuillages secs
De ses sourires fanés, ni les vapeurs d’automne
Des paysages fatigués de tes rêves matinaux
N’arréteront plus le coeur qui se laisse rouler
Le coeur qui s’endort dans un pays plus lourd
Que tous les lourds soupirs de cruels messages
Roulent impassible aux flots amers des draps
Flots amers des nuages vers l’avenir des eaux
Dans un pays profond profond pour les yeux
Saisis par les souvenirs d’un départ sans adieux
Sans larmes sans au-revoir
 

Dokumentum, 1927

[ Digitális Irodalmi Akadémia ]